Créé en 1925 afin d’enclencher la revalorisation d’un artisanat séculaire, le Mingei est une ode au patrimoine et à la beauté des objets du quotidien, formulant également une réponse culturelle à l’urbanisme grandissant. Ce qui reste, un siècle plus tard, l’une des clés de compréhension de l’artisanat japonais. Dans L’Idée du Mingei, (1933) l’homme d’art et penseur Sōetsu Yanagi définit ainsi le mouvement comme « modeste mais non de pacotille, bon marché mais non fragile. » Il ajoute : « La malhonnêteté, la perversité, le luxe, voilà ce que les objets Mingei doivent au plus haut point éviter : ce qui est naturel, sincère, sûr, simple, telles sont les caractéristiques du Mingei. » Les matériaux utilisés sont donc naturels et qualitatifs. Sans fioritures et dénués de signature, les objets doivent être authentiques, simples et sobres, touten restant contemporains. Et surtout durables pour être utilisés toute une vie ! Alors que la société ne se prive pas d’encourager la surconsommation, cette région a su se battre dès le début de l’industrialisation en promouvant le fait main et le savoir-faire au service du quotidien.